Entre l’espace de la galerie, les propositions innovantes en ligne et les interactions possibles entre ces deux univers, cette première édition du « Bricks and Clicks »  explore les passerelles et les possibles entre lieu physique et lieu numérique.

L’exposition présentée au Front Space poursuit cette exploration de la dualité avec des pièces qui évoquent l’interconnexion, le réseau ou bien encore la transition.

Ainsi les écrans LED d’Arash Nassiri se situent entre sculptures minimales et vidéos Pop, entre matériaux bruts et animations « flashy ». L’artiste fabrique de manière artisanale ces panneaux publicitaires, comme ceux que l’on peut voir dans des petites échoppes de Téhéran, mais qui sont ici vidés de leurs slogans, sans messages commerciaux, devenant abstraits.

Entre artisanat et architecture, l’assemblage est au cœur de la démarche de Jessica Boubetra. Ses pièces mettent en tension des formes empruntées à l’industrie du bâtiment avec des techniques artisanales pointues. Ses combinaisons sont autant de matérialisations de la propre dualité intérieure de l’artiste, tiraillée entre art et architecture.

L’idée de transition est très présente dans le tryptique de Mükerrem Tuncay. La figure du pigeon, récurrente dans le travail de l’artiste, évoque ici le voyage, le mouvement. Les tissus low cost achetés dans des marchés turques par l’artiste sont utilisés en contraste avec l’apparence plutôt précieuse de l’ensemble.

Enfin, les trois projets « numériques » sont ici présentés dans l’espace de la galerie avec des interactions ludiques et participatives pour les visiteurs : sculpture en réalité augmentée (Raphaël Moreira Gonçalves), vote interactif (The Mercury Theatre), ou encore dispositif informatif (Le 149).